Du 12 février au 17 mai 2010
Dali Gyula Halàsz, dit Brassaï, est né en 1899 à Brasso en Hongrie. Il s’installe à Paris en 1924. Dessinateur, peintre, sculpteur, écrivain, il se sent très vite en harmonie avec la ville et ses longues déambulations nocturnes vont déboucher sur son fameux recueil de photographies Paris la nuit publié en 1932 qui le rend célèbre dans le monde entier.
Dès lors il s’impose comme l’un des plus grands photographes de sa génération même si « rien ne lui fait plus horreur que d’être pris pour un photographe professionnel ». Jamais en effet Brassai n’eut de studio. Il ne s’intéressera guère au reportage, à la mode ou à la publicité. Il se considère comme un homme qui regarde le monde. Mais l’immense succès de ses images de la capitale ne doit pas occulter d’autres aspects de son œuvre. Installé à Montparnasse, il réalise les portraits de nombre de ses amis artistes et participe à plusieurs reprises à la revue surréaliste, le Minotaure. Son ami Picasso, qui appréciait la disponibilité du regard de Brassai, lui ouvre grand les portes de son atelier l’invitant à participer au premier numéro du Minotaure, revue qui fut publiée de 1933 à 1939. Dirigée par l’éditeur Albert Skira, elle était consacrée à toutes formes d’art. Les surréalistes y collaborèrent étroitement et Brassaï partagea régulièrement cette aventure éditoriale.
Constituée de près de 150 photographies dont certaines inédites, l’exposition présentée au musée se concentre sur cette collaboration, qui témoigne sans doute de l’un des aspects les plus créatifs de l’art du photographe.
Les œuvres choisies, caractéristiques de « l’œil » de Brassaï, révèlent cette manière très singulière qu’il avait de capturer le quotidien, d’exalter le banal : une chaise sous la neige, la flamme d’une bougie, l’ombre d’un papillon de nuit, une goutte de rosée sur une fleur de capucine…
Commissariat : Agnès de Gouvion Saint-Cyr, inspecteur général à la photographie à aux Arts Plastiques et Claire Stoulig, directrice du musée des Beaux-Arts de Nancy
Catalogue publié aux éditions Somogy