Exposition passée

Étienne Cournault, la part du rêve

L’exposition "Étienne Cournault, la part du rêve" a rassemblé à Nancy une centaine d’œuvres illustrant la richesse des techniques utilisées par l’artiste : miroirs peints, peintures sous verre, peintures au sable, fresques, pastels et gravures.

Du 26 février au 23 mai 2016

Les œuvres sélectionnées proviennent pour la plupart de la succession, mais également de collections privées et publiques (le Centre Pompidou-MNAM, le musée d’art moderne de Paris, le Mobilier national, le musée des Arts décoratifs, le musée d’Avallonnais et le musée des Beaux-Arts de Nancy).

On doit créer, s’abriter derrière ses œuvres, jalousement, se laisser deviner.

Né à Malzéville, près de Nancy, Étienne Cournault (1891-1948) a grandi dans un milieu aisé et cultivé, fasciné par l’Orient et « l’ailleurs ». Décorateur « occasionnel » après avoir été remarqué par le collectionneur Jacques Doucet lors de l’exposition organisée par Max Berger à la galerie Vavin-Raspail en 1928, il commence une carrière parisienne ponctuée par des commandes, explorant avec poésie et ironie la frontière entre les beaux-arts et les arts décoratifs. Se nouent alors collaborations et amitiés avec d’autres proches de Doucet : Pierre Legrain et Rose Adler tandis qu’en 1929 il est l’un des artistes fondateurs de l’Union des artistes modernes (UAM).

Très indépendant, « peintre avant tout et pardessus tout », il fait bientôt de son atelier le siège d’une œuvre aussi troublante que confidentielle. Il la nourrit par des recherches constantes sur les matériaux et expérimente avec bonheur de nombreuses techniques : peintures et objets sous verre avec miroir argenté, peintures au sable (dès 1923), pastels, gravures, et la fresque qu’il ne cesse de réinventer. Amoureux du visage humain, curieux des graffitis dès 1927 et de formes hybrides évoquant le surréalisme, voyageur parmi des constellations abstraites, Cournault invente sa propre modernité.

« L’inutile, l’étrange, le mystère » (Roger Brielle, 1931) habitent son monde. Cette « part du rêve » identifiée par André Chastel en 1951 est au cœur de l’exposition organisée par les musées des Beaux-Arts de Nancy et de Nantes.

Exposition coproduite par le musée des Beaux-Arts de Nantes.

Commissariat : Christian Debize, directeur de l’École nationale supérieure des arts et de design de Nancy, Tizulu Maeda, attachée de conservation au musée des Beaux-Arts de Nancy et Claire Lebossé, conservatrice du patrimoine au musée des Beaux-Art de Nantes

Catalogue de l'exposition édité chez Snoeck.

Parallèlement, le cabinet d’arts graphiques du musée a proposé une sélection de gravures de l’artiste : Cournault, graveur figuratif, du 23 février au 20 juin 2016.